publié le 14 avril 2022

Les premiers enseignements du projet SEE

Un rapport sur les perceptions des sports de plein air par les gestionnaires d’aires protégées disponible…

 

SEE, un projet européen liant protection de l’environnement et sports de nature

Rassemblant des organisations environnementales et de sports de nature européennes, Le projet SEE – pour Sustainability and Environmental Education in Outdoor Sports – vise à mettre en place une approche coordonnée de l’enseignement de l’éthique environnementale dans et par les sports outdoor.

Visant à développer des comportements écologiquement responsables comme des compétences d’entraîneurs, de guides ou d’instructeurs sportifs, le projet ambitionne de construire une boîte à outils innovante. Au-delà de promouvoir l’inclusion sociale, l’égalité des chances et les bienfaits sanitaires de l’activité physique sur la santé – conformément aux principes de développement durables développés nouveau Green Deal pour l’Europe -, cette dernière devrait, en effet, permettre, à ces professionnels, d’intégrer les principes de durabilité dans leur travail quotidien et d’éduquer les pratiquants sur la manière de minimiser l’impact de leur sport sur l’environnement.

 

Une première étape dans la construction de la boîte à outil : identifier la perception de l’impact des pratiquants d’activités outdoor sur les aires naturelles protégées en Europe

En effet, ces activités se pratiquent souvent au cœur de zones protégées, abritant une biodiversité particulièrement sensible. Certains sportifs ne sont cependant pas conscients du degré de conservation nécessaire, perturbant alors les milieux.

Afin d’éviter ces dommages, les partenaires du projet SEE – notamment les membres d’EUROPARC, ayant dirigé cette partie du projet – se sont alors appliqués à réaliser une enquête auprès de 94 gestionnaires de zones protégées, partout en Europe.

L’objectif ? Connaître précisément les différents impacts des sports de nature sur leurs milieux et identifier des solutions innovantes afin de les gérer efficacement.

Recueillies dans 24 pays différents, ces informations ont été rassemblées au sein d’un rapport, récemment publié > consulter le rapport

 

 

Des enseignements regroupés au sein d’un rapport

Interrogés sur les caractéristiques de chaque zone protégée, son utilisation par le public, les opportunités et défis liés aux sports de nature ainsi que les stratégies de gestion mises en œuvre, les répondants ont alors souligné plusieurs éléments. Parmi eux, il semble intéressant de dégager cinq points centraux :

Selon les gestionnaires des espaces protégés, les cinq sports outdoor les plus pratiqués dans ces zones sont la randonnée (88,3 %), le VTT (57,5 %), le cyclisme (53,2 %), la course à pied et la course d’orientation (50 %).

Dans la majorité de ces zones, les problèmes les plus fréquemment perçus sont liés à la randonnée (notamment les problèmes de chiens non tenus en laisse) et au VTT (particulièrement les conflits avec d’autres utilisateurs).

Une majorité des répondants ont indiqué qu’ils contrôlent ou calculent le nombre de visiteurs (70 %) et suivent un plan de gestion des visiteurs (55 %). Néanmoins, seuls 9 % d’entre eux sont titulaires de la Charte européenne du tourisme durable (ECST).

Presque tous les acteurs interrogés (97 %) ont mis en place une réglementation pour gérer les sports de nature.

Aussi, 66 % des personnes questionnées ont déclaré que la présence des sports outdoor dans les espaces protégés est liée à une meilleure sensibilisation aux questions environnementales. La même proportion d’acteurs (65 %) considère que leur espace protégé est plus apprécié par les pratiquants de sports de nature que par les autres visiteurs.

Autant de résultats révélateurs de la situation en Europe et remplis d’espoirs pour le développement des activités outdoor en lien avec la sensibilisation environnementale sur le continent.

 

 

ACTUALITÉ

D’autres sujets d’actualité